La norme EN 149
La norme EN 149 spécifie les caractéristiques minimales des demi-masques filtrants utilisés comme appareils de protection respiratoire contre les particules. Le masque filtrant FFP conforme à la norme EN 149 protège contre l’inhalation d’agent infectieux. Il existe divers modèles qui arborent un design différent : en forme de coque, becs de canard, 2 ou 3 plis… Dans tous les cas, un masque de protection respiratoire couvre le nez et la bouche. Il se compose de matériaux filtrants.
Les risques encourus
Certains corps de métier nécessitent le port d’un masque FFP pour protéger le travailleur contre l’inhalation de gouttelettes et contre les particules en suspension dans l’air. Il convient d’analyser l’oxygénation de l’espace de travail, les produits ou substances utilisés, leur détectabilité à l’odorat et le confinement de l’espace de travail pour déterminer quel type de masque est requis.
L’inhalation des poussières peut irriter les voies respiratoires et dégager des odeurs désagréables, mais aussi exposer le personnel à des agents pathogènes comme des virus, bactéries et spores de champignons. Sur le long terme, certaines particules inhalées peuvent engendrer des problèmes de santé plus graves comme la diminution de l’élasticité du tissu pulmonaire, provoquer des maladies des voies respiratoires comme des cancers du poumon et augmenter le risque de maladie professionnelle telle que la tuberculose.
Le masque FFP conforme à la norme EN 149 ne doit pas être confondu avec le masque antivirus. Ce dernier protège les professionnels qui sont, durant leurs activités, en contact avec du monde. Le masque antivirus jetable (masque chirurgical) ou lavable doit bien épouser la forme du visage pour une efficacité optimale. Ces masques protègent celui qui le porte et les personnes avec qui il entre en contact des gouttelettes. Il n’est pas conçu pour un usage sanitaire.
La protection qu’offre la norme EN 149
La norme EN 149 garantit la performance des EPI (équipements de Protection Individuelle) selon différents niveaux :
- Résistance aux chocs
- Résistance aux produits de nettoyage et de désinfection
- Résistance à la flamme
- Résistance respiratoire
Des tests ont été réalisés sur les masques pour une évaluation de chacun de ces critères. Ces exigences de résistance et de filtration permettent de déterminer quel EPI est le plus adapté selon les activités et l’environnement de travail. La technologie de filtration permet une protection efficace même en cas d’utilisation répétée du masque de protection respiratoire.
Les articles de protection se distinguent en 3 classes :
- FFP1 : protection contre les particules solides grossières sans toxicité spécifique et les brouillards dont la phase liquide est l'eau ou l'huile. Ex : coton, graphite, hydroxyde de sodium, carbonate de calcium, kaolin, ciment, cellulose, foins...
- FFP2 : protection contre les aérosols solides et/ou liquides indiqués comme dangereux ou irritants, ainsi que contre les poussières toxiques, fumées et brouillards dont la phase liquide est l'eau ou l'huile. Ex : bois tendres, métaux, résine…
- FFP3 : protection contre les aérosols solides et/ou liquides toxiques et contre toutes les poussières, fumées et brouillards dont la phase liquide est l'eau ou l'huile. Ex : bois durs, céramique, laine de roche, cadmium, chrome…
Un masque FFP (Filtering Facepiece Particles) est un masque de protection respiratoire individuel. Les 3 niveaux de protection : FFP1, FFP2 et FFP3 ne sont pas utilisables dans les mêmes situations. Les capacités filtrantes des 3 types de masques sont différentes.
Les métiers concernés
Différents professionnels sont concernés par le port d’un masque conforme à la norme EN 149 comme le personnel des chaînes de production en milieu pharmaceutique, les travailleurs du BTP dans les chantiers poussiéreux, les travailleurs du secteur de la métallurgie, de l’exploitation minière… Le choix du type de masque pour une protection respiratoire dépend de la situation et surtout de l’environnement dans lequel les tâches sont réalisées.